Au moment d’écrire ces lignes, les médecins et les infirmières praticiennes spécialisées au Canada sont autorisés à prescrire Mifegymiso. Les sages-femmes de toutes les provinces et territoires, à l’exception du Québec, ne sont pas autorisées à prescrire Mifegymiso, mais elles peuvent prodiguer des soins d’avortement par médicaments lorsqu’elles travaillent en étroite collaboration avec des infirmières praticiennes spécialisées ou des médecins.

Les prestataires d’avortement par médicaments peuvent être trouvés via:

  • Le portail des services d’avortement par médicaments d’Action Canada pour la santé et les droits sexuels (cliquer sur l’hyperlien puis sélectionner l’option “Avortement par médicaments”)
  • La liste des cliniques d’Action Canada pour la santé et les droits sexuels.
  • Application de référence à l’avortement de Choice Connect.

Le counseling et l’évaluation clinique sont nécessaires avant de prescrire Mifegymiso. Le counseling vise à aider les personnes à prendre une décision éclairée en comprenant leurs options (avortement versus poursuivre la grossesse, et avortement par médicaments versus avortement par instruments). Les évaluations cliniques visent à confirmer que l’âge gestationnel ne dépasse pas le seuil (63 jours selon Santé Canada, 70 jours selon la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), pour exclure des conditions graves telles que la grossesse ectopique et l’anémie, et pour déterminer la nécessité d’analyses sanguines telles que le test du facteur Rh[6].

Dans les cas de soins virtuels ou hybride d’avortement par médicaments (également appelé avortement sans contact ou à faible contact), le nombre de visites est minimisé en effectuant des rendez-vous de counseling, de dépistage et de suivi virtuellement par téléphone ou par vidéo. L’objectif est de réduire la nécessité de parcourir de longues distances ou des délais pour avorter. Cependant, les soins virtuels de l’avortement par médicaments peuvent mettre les personnes à risque en l’absence d’échographie, qui permet une évaluation précise de l’âge gestationnel ou de la présence d’une grossesse ectopique. De plus, l’avortement par médicaments virtuel peut nécessiter un suivi (téléphonique) plus fréquent pour surveiller les symptômes et le risque de grossesse évolutive et de grossesse ectopique, nécessitant ainsi souvent davantage de ressources cliniques. Pour ces raisons, la possibilité de proposer un avortement par médicaments via télémédecine dépend de l’expérience des prescripteurs, des ressources cliniques, des besoins des personnes et de leur sécurité[7].

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *