Suivi post-avortement

Un rendez-vous de suivi est nécessaire pour confirmer la fin de la grossesse, gérer les complications, discuter de la contraception et et offrir un soutien émotif, si requis.

Mode de suivi:

Soutien émotionnel[6]: Les réponses émotionnelles après l’AM varient. Certaines personnes se sentent soulagées et positives, tandis que d'autres éprouvent des sentiments de chagrin, de tristesse ou de culpabilité, et d'autres encore ont des sentiments mitigés. Ces émotions sont normales et peuvent ou non être liées aux circonstances socio-économiques, au manque de soutien social, au malaise moral et aux conflits familiaux.

Les personnes peuvent être soutenus en affirmant que les émotions mitigées sont normales et en explorant des stratégies d'adaptation et de soutien. Les ressources utiles comprennent:

  • Exhale, une ligne téléphonique qui fournit un soutien émotionnel, des ressources et des informations après un avortement.
  • All-Options, une ligne de discussion pour discuter des expériences passées ou actuelles en matière d'avortement, d'adoption et de parentalité pour les personnes au Canada et aux États-Unis (1-888-493-0092).

Évaluation du succès de l’avortement

La complétion d’un avortement par médicaments (AM) doit être évaluée par le professionnel de la santé. Selon les circonstances, cela peut être fait en obtenant les antécédents cliniques, une échographie ou un test urinaire ou de βhCG sérique. Cette évaluation peut être effectuée en personne, par téléphone ou par communication électronique en fonction de l'indication clinique et des préférences de la personne et du professionnel de la santé.

Histoire clinique[6]: L'évaluation de l'expulsion complète basée sur l’histoire médicale est fortement prédictive d’un avortement complet (sensibilité 99,1 %, spécificité 45,5 %). L’absence ou un saignement minime après la prise de MISO, ainsi que la persistance des symptômes de grossesse, suggèrent la poursuite de la grossesse.

βhCG urinaire[7]:

βhCG sérique[3]:

  • Une baisse d'au moins 50 % par rapport à la valeur initiale 3 jours après l'administration de MIFÉ (ou 24 et 48 heures après l'administration de MISO) est fortement indicative d'un avortement complet.
  • Une baisse de 80% entre 7 et 14 jours après l'administration de MIFÉ / MISO confirme un avortement complet.
  • Si la βhCG chute < 80 % entre le jour 7 et le jour 14, on peut prescrire une échographie ou répéter le test dans quelques jours. Une échographie doit être prescrite si 14 jours se sont écoulés et qu'une diminution de 80 % n'a pas été atteinte.

Échographie[6]: L'échographie fournit une preuve définitive d’un AM complet, mais rien ne prouve que cette technique est supérieure aux autres méthodes. L’échographie est recommandée dans les cas où le résultat est incertain en fonction de l’histoire clinique ou en cas de symptômes tels qu'une douleur inattendue, des saignements abondants prolongés ou insuffisants.

Gestion des complications

Poursuite de la grossesse[6]: La poursuite de la grossesse après un avortement par médicaments (AM) est rare et peut être traitée par une dose répétée de MISO ou par un avortement par instruments. Un avortement par instruments est recommandé si une activité cardiaque est présente de 14 à 21 jours après la prise du MISO.

Retention des produits de conception[6]: En l'absence d’une grossesse évolutive, la rétention des produits de conception peut être gérée de façon conservatrice (attendre les saignements et les crampes spontanées), par une dose additionnelle de MISO, ou via une aspiration uterine. L'avortement par instruments d'urgence est indiqué en cas de saignements abondants incontrôlés ou d’une infection (endométrite).

Les symptômes comprennent des saignements abondants ou prolongés, des crampes inattendues, ou des saignements insuffisants suite au MISO.

Infections post-avortement[6]: Le traitement devrait être individualisé et consiste généralement en une thérapie à large spectre. Dans les cas bénins, des antibiotiques oraux peuvent être utilisés, mais dans le cas d'infection grave, les personnes doivent être hospitalisées pour traitement intraveineux. Une fois que les personnes commencent à prendre des antibiotiques, un avortement par instruments peut être nécessaire pour éliminer les produits de conception retenus.

Les symptômes des infections post-avortement comprennent

  • Douleurs abdominales ou pelviennes
  • Pertes vaginales ou cervicales nauséabondes
  • Saignements vaginaux prolongés ou microrragie
  • Fièvre ou frissons (plus de 24 heures après le MISO
  • Sensibilité utérine ou annexielle
  • Leucocytose (élévation des globules blans lors d'un examen de laboratoire)

Syndrome de choc toxique[6]: Le syndrome de choc toxique est associé à Clostridium et au streptocoque du groupe A. La majorité de ces infections sont fulminantes et évoluent rapidement vers le choc. L’antibiothérapie standard n’est pas suffisante. Le traitement consiste en des soins de soutien et un traitement antibiotique empirique couvrant les espèces de Clostridium et d'autres organismes connus pour provoquer un choc toxique, ainsi qu'un débridement chirurgical, y compris une éventuelle hystérectomie.

Les symptômes du syndrome de choc toxique comprennent

  • Malaise général avec nausées, vomissements et diarrhée
  • Absence de fièvre (ou fièvre légère)
  • Douleurs abdominales minimes
  • Faiblesse
  • Symptômes pseudo-grippaux
  • Tachycardie/hypotension
  • Œdème
  • Nombre élevé de globules blancs ou taux d'hémoglobine élevé (lors d'un examen en laboratoire)

Contraception post-avortement

En raison du retour rapide à la fertilité après l’avortement par médicaments (AM), il est conseillé de choisir une méthode contraceptive dès les premières visites.[6].

Les personnes recherchant plus d’informations sur les options de contraception peuvent être orientées vers :

  • Ça se planifie du site Le Sexe et moi, un outil d'information santé en ligne pour déterminer la méthode contraceptive appropriée.
  • Contraception d’Action Canada pour la santé et les droits sexuels, un site Web des informations sur la contraception au Canada.

Les options de contraception et les considérations particulières comprennent: